2011-01-16
Faut-il craindre le syndrome de Sidi Bouzid ?
Ces derniers jours, l'Algérie a enregistré pas moins de quatre tentative d'immolation par le feu. Actes de désespoir et de malaise, les suicides par immolation se sont produits dans de nombreux pays. Certaines réactions n'ont pas tardé de faire le parallèle avec la situation en Tunisie.
En effet, l'Algérie a enregistré depuis mercredi des cas de suicides par immolation, suscitant des inquiétudes et des réactions multiples.
Pour certains, le scénario de la révolte tunisienne enclenché par la mort du jeune Mohamed Bouazizi de Sidi Bouzid, qui s'est immolé par le feu pour mettre fin à ses jours, est redouté, étant donné les similitudes en matière de vécu social chez les Algériens.
Certes, le jeune Tunisien de Sidi Bouzid a été victime d'une humiliation insupportable par une policière, mais les jeunes Algériens ayant tenté ce type de suicide font face également à des conditions de vie lamentables, et ce, dans l'indifférence totale des autorités locales.
Le cas de Tébessa en est un exemple illustratif. Il s'agit d'un père de famille sans travail vivant dans la localité de Boukhadra, près de Tébessa, dans de mauvaises conditions.
Il a sollicité le président de l'APC pour lui venir en aide. Le premier magistrat de la commune lui réserve une réponse négative, à savoir pas de poste d'emploi ni de logement pour loger sa petite famille. Il a alors décidé de s'immoler par le feu, considérant ce geste comme le seul moyen pour exprimer sa profonde détresse.
Cet acte a suscité la réaction des citoyens de la localité qui sont sortis dans la rue pour une action de protestation. Face à ce drame, le wali de Tébessa a pris dans l'immédiat ses dispositions en limogeant le P/APC. Des cas similaires ont été signalés à Jijel et à Bordj
Menaïel (Boumerdès). A Jijel, un jeune âgé de 26 ans a tenté vendredi de s'immoler par le feu. «Il a aspergé ses vêtements d'essence avant d'y mettre le feu, en pleine rue Emir Abdelkader, située au centre-ville de Jijel. Samir est toujours hospitalisé à l'hôpital de Jijel», lit-on dans un quotidien national.
Souffrant de brûlures au 3e degré, il a été évacué vers l'hôpital Mohamed Seddik Benyahia de Jijel.
Selon un confrère, cette tentative de suicide est due à des problèmes sociaux.
Un autre acte a été signalé à Bordj Menaïel. Un agent de sécurité, père d'une famille nombreuse, a tenté de s'immoler par le feu à l'intérieur de la daïra de Bordj Menaïel pour contester son exclusion des bénéficiaires de logements sociaux dans sa localité, Cap Djinet.
Le drame a été évité de justesse. Il a été secouru à temps, et serait hors de danger. A Oum El Bouaghi, un autre jeune a tenté de se suicider avant-hier en s'immolant également par le feu suite à son licenciement il y a deux mois de son poste d'agent de la Protection civile.
Ces actes de désespoir et de malaise se sont déjà produits auparavant en Algérie et à l'étranger, dans des pays qui ont la réputation d'avoir ouvert les espaces d'expression et respectent les droits de leurs citoyens.
Hier, à Pont-l'Abbé, en Bretagne (en France) un désespéré a menacé de s'immoler par le feu.
Il s'agit d'un homme âgé de 55 ans qui, après s'être aspergé d'un produit inflammable, s'est enfermé dans sa fourgonnette en compagnie de ses deux chiens et a menacé d'allumer une fusée de détresse. Des étudiants, des écoliers et des chômeurs dans de nombreux pays ont tenté de se suicider par le recours à ces procédés, exprimant ainsi leurs malheur et angoisse dans une société parfois impitoyable et indifférente.
L'écoute et la prise en charge de leur situation restent à parfaire ou à instaurer afin d'éviter des situations plus complexes. Il est vrai que l'affaire de la mort du jeune de Sidi Bouzid a précipité l'effondrement du régime de Ben Ali, mais tous s'accordent à dire qu'il s'agissait plutôt de la goutte qui a fait déborder le vase.
Ces derniers jours, l'Algérie a enregistré pas moins de quatre tentative d'immolation par le feu. Actes de désespoir et de malaise, les suicides par immolation se sont produits dans de nombreux pays. Certaines réactions n'ont pas tardé de faire le parallèle avec la situation en Tunisie.
En effet, l'Algérie a enregistré depuis mercredi des cas de suicides par immolation, suscitant des inquiétudes et des réactions multiples.
Pour certains, le scénario de la révolte tunisienne enclenché par la mort du jeune Mohamed Bouazizi de Sidi Bouzid, qui s'est immolé par le feu pour mettre fin à ses jours, est redouté, étant donné les similitudes en matière de vécu social chez les Algériens.
Certes, le jeune Tunisien de Sidi Bouzid a été victime d'une humiliation insupportable par une policière, mais les jeunes Algériens ayant tenté ce type de suicide font face également à des conditions de vie lamentables, et ce, dans l'indifférence totale des autorités locales.
Le cas de Tébessa en est un exemple illustratif. Il s'agit d'un père de famille sans travail vivant dans la localité de Boukhadra, près de Tébessa, dans de mauvaises conditions.
Il a sollicité le président de l'APC pour lui venir en aide. Le premier magistrat de la commune lui réserve une réponse négative, à savoir pas de poste d'emploi ni de logement pour loger sa petite famille. Il a alors décidé de s'immoler par le feu, considérant ce geste comme le seul moyen pour exprimer sa profonde détresse.
Cet acte a suscité la réaction des citoyens de la localité qui sont sortis dans la rue pour une action de protestation. Face à ce drame, le wali de Tébessa a pris dans l'immédiat ses dispositions en limogeant le P/APC. Des cas similaires ont été signalés à Jijel et à Bordj
Menaïel (Boumerdès). A Jijel, un jeune âgé de 26 ans a tenté vendredi de s'immoler par le feu. «Il a aspergé ses vêtements d'essence avant d'y mettre le feu, en pleine rue Emir Abdelkader, située au centre-ville de Jijel. Samir est toujours hospitalisé à l'hôpital de Jijel», lit-on dans un quotidien national.
Souffrant de brûlures au 3e degré, il a été évacué vers l'hôpital Mohamed Seddik Benyahia de Jijel.
Selon un confrère, cette tentative de suicide est due à des problèmes sociaux.
Un autre acte a été signalé à Bordj Menaïel. Un agent de sécurité, père d'une famille nombreuse, a tenté de s'immoler par le feu à l'intérieur de la daïra de Bordj Menaïel pour contester son exclusion des bénéficiaires de logements sociaux dans sa localité, Cap Djinet.
Le drame a été évité de justesse. Il a été secouru à temps, et serait hors de danger. A Oum El Bouaghi, un autre jeune a tenté de se suicider avant-hier en s'immolant également par le feu suite à son licenciement il y a deux mois de son poste d'agent de la Protection civile.
Ces actes de désespoir et de malaise se sont déjà produits auparavant en Algérie et à l'étranger, dans des pays qui ont la réputation d'avoir ouvert les espaces d'expression et respectent les droits de leurs citoyens.
Hier, à Pont-l'Abbé, en Bretagne (en France) un désespéré a menacé de s'immoler par le feu.
Il s'agit d'un homme âgé de 55 ans qui, après s'être aspergé d'un produit inflammable, s'est enfermé dans sa fourgonnette en compagnie de ses deux chiens et a menacé d'allumer une fusée de détresse. Des étudiants, des écoliers et des chômeurs dans de nombreux pays ont tenté de se suicider par le recours à ces procédés, exprimant ainsi leurs malheur et angoisse dans une société parfois impitoyable et indifférente.
L'écoute et la prise en charge de leur situation restent à parfaire ou à instaurer afin d'éviter des situations plus complexes. Il est vrai que l'affaire de la mort du jeune de Sidi Bouzid a précipité l'effondrement du régime de Ben Ali, mais tous s'accordent à dire qu'il s'agissait plutôt de la goutte qui a fait déborder le vase.
Farouk Belhabib Le Temps d'Algérie