2013-03-02
L’ANP remet les terres déminées aux communes frontalières
Par : Mohamed Ammami
Une cérémonie solennelle, à laquelle ont assisté les autorités civiles et militaires de la wilaya, s’est déroulée mercredi, au siège de la daïra de Maghnia, pour la remise des terres déminées par l’ANP aux communes frontalières de Maghnia, Beni Boussaïd, Souani et Sidi Medjahed. Ces communes ont bénéficié ainsi d’une surface totale de 251,74 ha assainie par des opérations de déminage effectuées par l’ANP depuis 2007. C'est à cette date seulement, que le général Jean-Louis Georgelin, alors chef d'état-major des armées françaises, a officiellement remis à son homologue algérien, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, les plans concernant les mines que l'armée française avait placées le long des lignes Challe et Morice entre 1957 et 1959. Ainsi, depuis 2007, 46 162 mines ont été extraites dans ces opérations de déminage sur 187 km, le long de la frontière algéro-marocaine et sur une largeur de 12 à15 m. La dépollution de la bande frontalière des mines coloniales a permis aux communes de Maghnia, Beni Boussaïd, Souani et Sidi Medjahed de récupérer respectivement de 92,83 ha sur une longueur de 77,36 km, 122,25 ha sur 81,5 km, 22,32 ha sur 18,6 km et 14,34 ha sur 9,56 km. Un procès-verbal protocolaire a été signé entre les autorités civiles et militaires de ces daïras. On rappelle qu’en plus d’être barbelée, électrifiée et surveillée jour et nuit par des systèmes avancés à l’époque, la ligne Challe installée par l’armée française pour couper la révolution des dirigeants qui se trouvaient au Maroc, était fortement minée. Pour ce faire, les propriétaires des terres le long de la frontière ont été délocalisés par l’armée française pour que soit construite cette ligne de la mort sur environ 600 km le long de la frontière. Ce sont 11 millions de mines qui ont été semées sur les deux lignes Morice (entre l’Algérie et la Tunisie) et Challe. Malgré la remise par la France des cartes localisant les mines, 2,5 millions de mines demeurent encore sous la terre à cause des glissements des terrains ou de l’érosion, ce qui représente un danger permanent pour les populations locales.
Mohamed Ammami Liberté