2012-12-14
Tlemcen se prépare à recevoir François Hollande.
Coup de peinture sur certains édifices, sur les trottoirs, sur les platanes dont les feuilles tombent en cette fin d’automne. Certaines rues et mêmes ruelles sont regoudronnées.
Tout doit être fin prêt pour jeudi 20 décembre, puisque la ville s’apprête à recevoir un hôte de marque, François Hollande, président de la République française. «C’est un moment historique pour notre ville, explique Abderrahmane, 45 ans, enseignant. Elle est en train de devenir une cité de premier plan à l’échelle non seulement nationale, mais maghrébine et méditerranéenne.» La plupart des Tlemcéniens avouent être fiers de ce qui les attend la semaine prochaine. «Tlemcen sera au centre de l’Algérie et de la France, nous sommes heureux de recevoir un invité tel que François Hollande, et il faut dire que si c’était Sarkozy, peu de monde l’aurait accueilli, nous n’aurions pas changé nos habitudes», lancent des jeunes rencontrés à proximité du mythique Mechouar.
Du côté de la place Emir Abdelkader, en plein centre-ville, des retraités passent le temps, malgré la fraîcheur. «Vous savez, constate Aâmmi Saïd, 83 ans, ancien cheminot, j’ai attendu ce moment toute ma vie. Pourtant en 1960, j’avais l’opportunité d’aller voir de Gaulle à l’occasion de sa fameuse ‘’tournée des popotes’’ (appelée ainsi, parce le chef de l’Etat français de l’époque voulait éviter Alger et ses ultras de l’Algérie française, ndlr).
Mais, inch Allah, je serai là pour rencontrer celui qui fera oublier le ‘’Hongrois’’ !» Dans le quartier Agadir, à quelques encablures du Centre culturel islamique et de l’hôtel Les Zyianides, Mourad, restaurateur, reste perplexe quant à la visite du président français : «Ça ne me concerne pas. Moi, je suis préoccupé par la vie de tous les jours. Hollande va venir, il va parler et il va repartir, oum’baad ? Et après ? Tout sera comme avant, voilà. Moi, j’attends surtout que Bouteflika, améliore nos conditions de vie, c’est pour ça que nous l’avons élu, non ? Hollande, il aurait dû aller ailleurs, parce que jeudi prochain, il y aura des policiers comme si nous étions à Alger.» Naïma, étudiante en droit, s’intéresse surtout à la question des visas: «Il est nécessaire de revoir les Accords de 1968. Moi-même, j’ai envie de continuer mes études en France, mais avec de tels accords qui, pour moi, sont devenus obsolètes, je risque de mener une vie plus que difficile de l’autre côté de la Méditerranée. Justement j’espère qu’il va les évoquer jeudi.»
Des stars du CAC 40 avec Hollande
La signature de l’accord pour l’usine de montage Renault, prévue parmi la quinzaine d’accords que devra conclure François Hollande mercredi et jeudi prochains, pourrait se faire sans Carlos Ghosn. Le PDG, en déplacement à l’étranger à ces dates-là, n’a pas encore confirmé sa présence avec la délégation des chefs d’entreprise qui accompagnera le président français. Cependant d’autres prestigieux patrons et vedettes du CAC sont attendus, à l’image de Patrick Kron, PDG d’Alstom (une usine d’assemblage de tramway est annoncée pour 2013), Olivier-Marie Racine, PDG de Bouygues Bâtiment International, Stéphane Richard, PDG de France Télécom-Orange, ou encore Bruno Lafont, PDG de Lafarge. Habib Fekih, président d’Airbus Moyen-Orient et Afrique du Nord, Jacques Gérault, directeur des Affaires publiques d’Areva, Jean-Marie Dauger, directeur général adjoint de GDF Suez, Antoine Ortoli, senior vice-président de Sanofi, Jean-Louis Chaussade, directeur général exécutif de Suez Environnement, Reynald Seznec, PDG de Thalès International (il est question d’un accord sur la coopération dans le secteur de la défense) seront aussi du voyage.
Coup de peinture sur certains édifices, sur les trottoirs, sur les platanes dont les feuilles tombent en cette fin d’automne. Certaines rues et mêmes ruelles sont regoudronnées.
Tout doit être fin prêt pour jeudi 20 décembre, puisque la ville s’apprête à recevoir un hôte de marque, François Hollande, président de la République française. «C’est un moment historique pour notre ville, explique Abderrahmane, 45 ans, enseignant. Elle est en train de devenir une cité de premier plan à l’échelle non seulement nationale, mais maghrébine et méditerranéenne.» La plupart des Tlemcéniens avouent être fiers de ce qui les attend la semaine prochaine. «Tlemcen sera au centre de l’Algérie et de la France, nous sommes heureux de recevoir un invité tel que François Hollande, et il faut dire que si c’était Sarkozy, peu de monde l’aurait accueilli, nous n’aurions pas changé nos habitudes», lancent des jeunes rencontrés à proximité du mythique Mechouar.
Du côté de la place Emir Abdelkader, en plein centre-ville, des retraités passent le temps, malgré la fraîcheur. «Vous savez, constate Aâmmi Saïd, 83 ans, ancien cheminot, j’ai attendu ce moment toute ma vie. Pourtant en 1960, j’avais l’opportunité d’aller voir de Gaulle à l’occasion de sa fameuse ‘’tournée des popotes’’ (appelée ainsi, parce le chef de l’Etat français de l’époque voulait éviter Alger et ses ultras de l’Algérie française, ndlr).
Mais, inch Allah, je serai là pour rencontrer celui qui fera oublier le ‘’Hongrois’’ !» Dans le quartier Agadir, à quelques encablures du Centre culturel islamique et de l’hôtel Les Zyianides, Mourad, restaurateur, reste perplexe quant à la visite du président français : «Ça ne me concerne pas. Moi, je suis préoccupé par la vie de tous les jours. Hollande va venir, il va parler et il va repartir, oum’baad ? Et après ? Tout sera comme avant, voilà. Moi, j’attends surtout que Bouteflika, améliore nos conditions de vie, c’est pour ça que nous l’avons élu, non ? Hollande, il aurait dû aller ailleurs, parce que jeudi prochain, il y aura des policiers comme si nous étions à Alger.» Naïma, étudiante en droit, s’intéresse surtout à la question des visas: «Il est nécessaire de revoir les Accords de 1968. Moi-même, j’ai envie de continuer mes études en France, mais avec de tels accords qui, pour moi, sont devenus obsolètes, je risque de mener une vie plus que difficile de l’autre côté de la Méditerranée. Justement j’espère qu’il va les évoquer jeudi.»
Des stars du CAC 40 avec Hollande
La signature de l’accord pour l’usine de montage Renault, prévue parmi la quinzaine d’accords que devra conclure François Hollande mercredi et jeudi prochains, pourrait se faire sans Carlos Ghosn. Le PDG, en déplacement à l’étranger à ces dates-là, n’a pas encore confirmé sa présence avec la délégation des chefs d’entreprise qui accompagnera le président français. Cependant d’autres prestigieux patrons et vedettes du CAC sont attendus, à l’image de Patrick Kron, PDG d’Alstom (une usine d’assemblage de tramway est annoncée pour 2013), Olivier-Marie Racine, PDG de Bouygues Bâtiment International, Stéphane Richard, PDG de France Télécom-Orange, ou encore Bruno Lafont, PDG de Lafarge. Habib Fekih, président d’Airbus Moyen-Orient et Afrique du Nord, Jacques Gérault, directeur des Affaires publiques d’Areva, Jean-Marie Dauger, directeur général adjoint de GDF Suez, Antoine Ortoli, senior vice-président de Sanofi, Jean-Louis Chaussade, directeur général exécutif de Suez Environnement, Reynald Seznec, PDG de Thalès International (il est question d’un accord sur la coopération dans le secteur de la défense) seront aussi du voyage.
Mélanie Matarese EL Watan