2012-02-25
Colloque à Tlemcen : L’Emir Abdelkader, l’homme qui traverse les âges
« Abdelkader, homme de tous les temps » est le thème d’un colloque international dont le coup d’envoi sera donné aujourd’hui au Palais de la culture Imama à Tlemcen, à la faveur de la manifestation, « Tlemcen, capitale de la culture islamique ».
Le colloque, riche d’une centaine de communications, se déroulera, chaque jour de 9 H 00 jusqu’à 18 H 00, jusqu’au mercredi 29 février 2012.
La rencontre est organisée par le Centre national de recherches préhistoriques anthropologiques et historiques (CNRPAH) en collaboration avec la Fondation Emir Abdelakader et l’université Aboubakr Belkaïd de Tlemcen.
Plusieurs axes sont retenus pour ce colloque, sans doute le plus important jamais organisé sur cette personnalité marquante du XIX ème siècle algérien : « L’homme d’Etat », « Le chef militaire », « Le poète », « L’Emir et la femme », « Le philosophe », « L’Emir et les droits de l’humanité », « Le visionnaire », « Homme dialogue », « L’homme universel », « Le maître de la gnose », « Les archives de l’Emir » et « Identité plurielles.
Plusieurs chercheurs et universitaires étrangers ont été invités à intervenir sur ces thématiques. Il s’agit, entre autres, de Yuko Tochibori (Japon), Taran Volodymr (Ukraïne), Mouna Nour (Egypte), Rachid Ben Rochd (Maroc), Abassi Sebaï (Nord Soudan), Mohamed Ibrahim Haidar (Liban), John Kiser (Etats Unis), Ibrahim Isitan (Turquie), Pavel Basharin (Russie), Aoua Bocar Ly-Tall (Canada), Ababakr Seddiq (Emirats Arabes), Claude Alzieu (France), Amani Aql (Syrie), Fahd Salem Khalil (Koweit)…
Des universitaires algériens sont présents en nombre à cette rencontre. Il s’agit, entre autres, de Slimane Hachi, directeur du CNPRAH, Noureddine Ghouali, recteur de l’université de Tlemcen, Zaïm Khenchelaoui, directeur de recherches au CNPRAH, Hosni Bellil, enseignant à l’université d’Oran, Abdelalim Medjaoui, enseignant à l’université d’Alger, Mokhtar Bounekab de l’université de Mascara, Settar Ouatmani de l’université de Béjaïa et Adel Boufenaz de l’université de Skikda.
« Ce colloque va débattre de l’état de connaissance sur la personnalité de l’Emir Abdelkader. A partir de là des questions et des problématiques vont surgir. Un colloque n’est jamais définitif. La pensée de l’Emir Abdelkader est de tous les temps. Nous sommes là pour poser des questions sur cela et sur le XIX ème sièce en particulier», a déclaré Slimane Hachi, lors d’une rencontre avec la presse, vendredi soir à Tlemcen.
Selon lui, le XIX ème siècle algérien est toujours peu connu dans l’Histoire. « Ce siècle est sous-investit par rapport au XX ème siècle. Des événements marquant ce dernier siècle tirent leurs origines du XIX ème, celui du début de la colonisation. A cette époque, la culture algérienne existait. L’Emir Abdelkader est l’enfant de cette culture », a-t-il ajouté souhaitant que la recherche scientifique en Algérie s’intéresse plus au XIX ème siècle (L’œuvre politique, militaire et intellectuelle de l’Emir Abdelkader a marqué cette période de l’Histoire).
Slimane Hachi a regretté l’absence de travaux universitaires sur l’Emir Abdelkader en Algérie. « Il y a plusieurs raisons à cette situation. Toutes difficiles à dire les unes et les autre », a-t-il reconnu. Il a estimé que l’Occident a mis en avant à dessein certains aspects de la personnalité et de l’action de l’Emir Abdelkader pour « fabriquer » un discours.
« La guerre qu’a mené l’Emir Abdelkader contre les colonisateurs français demeure peu connue par exemple », a-t-il appuyé. Selon Zaïm Khenchelaoui, les idées de l’Emir Abdelkader peuvent être appliquées mais ne le sont pas encore.
« L’Emir Abdelkader a développé une théorie sur les fondements de la République. Et c’est cela est toujours inconnu. Après avoir été désigné chef , l’Emir avait insisté pour avoir des conseillers pour ne pas avoir un seul point de vue. Un comportement démocratique », a-t-il dit.
Interrogé sur l’absence d’intérêt de la part de la communauté universitaire algérienne à l’œuvre de l’Emir Abdelkader, Zaïm Khenchelaoui a eu cette réponse : « peut être que nous n’avons pas été à la hauteur de cette personnalité ». Il a observé que des stèles sont érigées à l’étranger à la mémoire de l’Emir Abdelkader : Mozombique, Vénézuela, Pologne…
« Est-ce que l’Emir avait été réellement défait ? Son vis-à-vis de l’époque était Louis Philippe (roi des français entre 1830-1848, ndlr). Qui se rappelle aujourdui de Louis-Philippe ? Il est tombé dans l’oubli », a relevé le chercheur du CNRPAH.
« Abdelkader, homme de tous les temps » est le thème d’un colloque international dont le coup d’envoi sera donné aujourd’hui au Palais de la culture Imama à Tlemcen, à la faveur de la manifestation, « Tlemcen, capitale de la culture islamique ».
Le colloque, riche d’une centaine de communications, se déroulera, chaque jour de 9 H 00 jusqu’à 18 H 00, jusqu’au mercredi 29 février 2012.
La rencontre est organisée par le Centre national de recherches préhistoriques anthropologiques et historiques (CNRPAH) en collaboration avec la Fondation Emir Abdelakader et l’université Aboubakr Belkaïd de Tlemcen.
Plusieurs axes sont retenus pour ce colloque, sans doute le plus important jamais organisé sur cette personnalité marquante du XIX ème siècle algérien : « L’homme d’Etat », « Le chef militaire », « Le poète », « L’Emir et la femme », « Le philosophe », « L’Emir et les droits de l’humanité », « Le visionnaire », « Homme dialogue », « L’homme universel », « Le maître de la gnose », « Les archives de l’Emir » et « Identité plurielles.
Plusieurs chercheurs et universitaires étrangers ont été invités à intervenir sur ces thématiques. Il s’agit, entre autres, de Yuko Tochibori (Japon), Taran Volodymr (Ukraïne), Mouna Nour (Egypte), Rachid Ben Rochd (Maroc), Abassi Sebaï (Nord Soudan), Mohamed Ibrahim Haidar (Liban), John Kiser (Etats Unis), Ibrahim Isitan (Turquie), Pavel Basharin (Russie), Aoua Bocar Ly-Tall (Canada), Ababakr Seddiq (Emirats Arabes), Claude Alzieu (France), Amani Aql (Syrie), Fahd Salem Khalil (Koweit)…
Des universitaires algériens sont présents en nombre à cette rencontre. Il s’agit, entre autres, de Slimane Hachi, directeur du CNPRAH, Noureddine Ghouali, recteur de l’université de Tlemcen, Zaïm Khenchelaoui, directeur de recherches au CNPRAH, Hosni Bellil, enseignant à l’université d’Oran, Abdelalim Medjaoui, enseignant à l’université d’Alger, Mokhtar Bounekab de l’université de Mascara, Settar Ouatmani de l’université de Béjaïa et Adel Boufenaz de l’université de Skikda.
« Ce colloque va débattre de l’état de connaissance sur la personnalité de l’Emir Abdelkader. A partir de là des questions et des problématiques vont surgir. Un colloque n’est jamais définitif. La pensée de l’Emir Abdelkader est de tous les temps. Nous sommes là pour poser des questions sur cela et sur le XIX ème sièce en particulier», a déclaré Slimane Hachi, lors d’une rencontre avec la presse, vendredi soir à Tlemcen.
Selon lui, le XIX ème siècle algérien est toujours peu connu dans l’Histoire. « Ce siècle est sous-investit par rapport au XX ème siècle. Des événements marquant ce dernier siècle tirent leurs origines du XIX ème, celui du début de la colonisation. A cette époque, la culture algérienne existait. L’Emir Abdelkader est l’enfant de cette culture », a-t-il ajouté souhaitant que la recherche scientifique en Algérie s’intéresse plus au XIX ème siècle (L’œuvre politique, militaire et intellectuelle de l’Emir Abdelkader a marqué cette période de l’Histoire).
Slimane Hachi a regretté l’absence de travaux universitaires sur l’Emir Abdelkader en Algérie. « Il y a plusieurs raisons à cette situation. Toutes difficiles à dire les unes et les autre », a-t-il reconnu. Il a estimé que l’Occident a mis en avant à dessein certains aspects de la personnalité et de l’action de l’Emir Abdelkader pour « fabriquer » un discours.
« La guerre qu’a mené l’Emir Abdelkader contre les colonisateurs français demeure peu connue par exemple », a-t-il appuyé. Selon Zaïm Khenchelaoui, les idées de l’Emir Abdelkader peuvent être appliquées mais ne le sont pas encore.
« L’Emir Abdelkader a développé une théorie sur les fondements de la République. Et c’est cela est toujours inconnu. Après avoir été désigné chef , l’Emir avait insisté pour avoir des conseillers pour ne pas avoir un seul point de vue. Un comportement démocratique », a-t-il dit.
Interrogé sur l’absence d’intérêt de la part de la communauté universitaire algérienne à l’œuvre de l’Emir Abdelkader, Zaïm Khenchelaoui a eu cette réponse : « peut être que nous n’avons pas été à la hauteur de cette personnalité ». Il a observé que des stèles sont érigées à l’étranger à la mémoire de l’Emir Abdelkader : Mozombique, Vénézuela, Pologne…
« Est-ce que l’Emir avait été réellement défait ? Son vis-à-vis de l’époque était Louis Philippe (roi des français entre 1830-1848, ndlr). Qui se rappelle aujourdui de Louis-Philippe ? Il est tombé dans l’oubli », a relevé le chercheur du CNRPAH.
Fayçal Métaoui EL Watan