2012-01-18
La pénurie de carburant dure depuis un mois
Les premières répercussions économiques à Tlemcen
Jamais une pénurie de carburant n’aura duré aussi longtemps que celle qui affecte actuellement toute la wilaya de Tlemcen. Depuis le 24 décembre, c'est-à-dire presque un mois maintenant, les automobilistes sont condamnés, de l’aube jusqu’à la nuit, à subir les conséquences de très longues queues qui se forment à plusieurs kilomètres de l’entrée des stations-services avec l’espoir hypothétique de pouvoir remplir le précieux liquide dans les réservoirs souvent à sec. Contrairement aux propos du président-directeur général de Naftal lundi sur les ondes de la Chaîne III qui affirmait qu’“à présent, toutes les stations-services sont normalement desservies et que la pénurie n’a plus raison d’être”. Sur le terrain, il en est tout autre, du moins dans des communes de la wilaya de Tlemcen. Non seulement la crise du carburant existe, mais elle s’est davantage accentuée et Naftal qui détient un important centre de stockage à Remchi (5 km de Tlemcen) a été incapable d’y faire face. Les chauffeurs de taxi et les transporteurs de voyageurs sont obligés de subir les longues queues, un jour entier, pour s’approvisionner en carburant, désertant ainsi leur travail pour pouvoir le reprendre le lendemain et ainsi de suite. Cela dure depuis un mois. Des bagarres ont même éclaté entre ceux qu’on appelle communément les hallabas (trabendistes du carburant) armés de gourdins et d’armes blanches et les honnêtes citoyens venus simplement s’approvisionner en essence pour leurs besoins personnels. Car cette pénurie n’arrange pas les trabendistes qui ont l’habitude de faire le plein plusieurs fois par jour dans des stations-services pour livrer leur “marchandise” à la frontière algéro-marocaine et recevoir en retour du kif traité en plaquettes. Autre conséquence de cette pénurie, les fournisseurs de fruits et légumes qui approvisionnent le marché de Tlemcen, à partir de Blida, ont décidé de ne plus effectuer le déplacement, craignant de ne pouvoir faire le plein pour leur retour. Résultat les prix flambent, les tomates sont à 120 dinars le kg, les haricots verts 260 dinars, les oranges entre 150 et 200 dinars, les courgettes 190 dinars. Les touristes nationaux ont eu à changer de destination et boycottent Tlemcen, capitale de la culture islamique depuis qu’ils ont lu dans les journaux que la pénurie de carburant perdure. Par ailleurs, nous regrettons que les responsables locaux de Naftal ne veuillent pas communiquer avec la presse.
Les premières répercussions économiques à Tlemcen
Jamais une pénurie de carburant n’aura duré aussi longtemps que celle qui affecte actuellement toute la wilaya de Tlemcen. Depuis le 24 décembre, c'est-à-dire presque un mois maintenant, les automobilistes sont condamnés, de l’aube jusqu’à la nuit, à subir les conséquences de très longues queues qui se forment à plusieurs kilomètres de l’entrée des stations-services avec l’espoir hypothétique de pouvoir remplir le précieux liquide dans les réservoirs souvent à sec. Contrairement aux propos du président-directeur général de Naftal lundi sur les ondes de la Chaîne III qui affirmait qu’“à présent, toutes les stations-services sont normalement desservies et que la pénurie n’a plus raison d’être”. Sur le terrain, il en est tout autre, du moins dans des communes de la wilaya de Tlemcen. Non seulement la crise du carburant existe, mais elle s’est davantage accentuée et Naftal qui détient un important centre de stockage à Remchi (5 km de Tlemcen) a été incapable d’y faire face. Les chauffeurs de taxi et les transporteurs de voyageurs sont obligés de subir les longues queues, un jour entier, pour s’approvisionner en carburant, désertant ainsi leur travail pour pouvoir le reprendre le lendemain et ainsi de suite. Cela dure depuis un mois. Des bagarres ont même éclaté entre ceux qu’on appelle communément les hallabas (trabendistes du carburant) armés de gourdins et d’armes blanches et les honnêtes citoyens venus simplement s’approvisionner en essence pour leurs besoins personnels. Car cette pénurie n’arrange pas les trabendistes qui ont l’habitude de faire le plein plusieurs fois par jour dans des stations-services pour livrer leur “marchandise” à la frontière algéro-marocaine et recevoir en retour du kif traité en plaquettes. Autre conséquence de cette pénurie, les fournisseurs de fruits et légumes qui approvisionnent le marché de Tlemcen, à partir de Blida, ont décidé de ne plus effectuer le déplacement, craignant de ne pouvoir faire le plein pour leur retour. Résultat les prix flambent, les tomates sont à 120 dinars le kg, les haricots verts 260 dinars, les oranges entre 150 et 200 dinars, les courgettes 190 dinars. Les touristes nationaux ont eu à changer de destination et boycottent Tlemcen, capitale de la culture islamique depuis qu’ils ont lu dans les journaux que la pénurie de carburant perdure. Par ailleurs, nous regrettons que les responsables locaux de Naftal ne veuillent pas communiquer avec la presse.
B. ABDELMADJID Liberté