2011-09-23
Des citoyens ont lancé un appel pour sauver Sidna Youchaâ, une petite localité de la wilaya de Tlemcen bordée par une plage paradisiaque magnifiquement nichée dans une anse entourée de hautes falaises éclatantes de blancheur et coiffées par le maquis et les pins.
Elle est située à un jet de pierre de Ghazaouet (10 km) et à une encablure de Honaïne (13 km) qui, toutes deux, ont de célèbres ports de pêche où, aujourd’hui, les pêcheurs se lamentent ou se reconvertissent dans le marché informel à cause du manque de poisson par la faute de la pollution et de la pêche à la dynamite, disent-ils. L’appel disponible sur facebook (https://www.facebook.com/groups/249768671722834/) est lancé à toutes les associations pour venir en aide à ce collectif de citoyens qui dénoncent le projet de construction d’un nouveau port de pêche à Sidna Youchaâ. Un projet dont on comprend mal les objectifs avancés. Il devrait soulager le port de Ghazaouet, soutiennent ses concepteurs. Seulement, il se trouve que les pêcheurs de Ghazaouet refusent de se déplacer, de quitter leur ville natale pour refaire leur vie ailleurs.
Frénésie
Leur a-t-on demandé leur avis pour commencer ? Non, bien entendu, comme toujours, car ce qu’ils réclament, c’est un port à Ghazaouet ou à proximité. Construire pour construire autant le faire au plus près. Le bon sens quoi. Le projet du nouveau port va à coup sûr ruiner les fabuleux paysages de Sidna Youchaâ dont la valeur est inestimable pour le développement touristique futur qui ne peut se concevoir aujourd’hui sans la protection de la nature et de l’environnement. Ce sont aussi des sites de grande valeur sentimentale pour les résidents et les vacanciers qui, depuis des générations, fréquentent les lieux. On prévoit de détruire des maisons sur la plage et de supprimer l’oued qui débouche là où est implanté le projet.
Des spécialistes des ports s’expriment et avertissent des dangers de construire un port à un endroit qui n’est pas du tout approprié, comme beaucoup d’ailleurs des 20 nouveaux ports de pêche annoncés par les pouvoirs publics. Celui de Sidna Youchaâ va indéniablement s’ensabler, assurent des experts, car les études manquent de consistance. Celui de Tigzirt l’est déjà, celui d’El Kala est en voie de l’être. Il va falloir déployer de gros moyens matériel et financier pour remédier à ces erreurs qui seront fatales, nous indiquent encore les ingénieurs.
La plage de Madère, près de Bouzadjar, dans la wilaya de Aïn Témouchent, une autre merveille du littoral, est retenue aussi pour un projet de port de pêche. Quel est le véritable but de cette frénésie pour les ports de pêche, alors que cette dernière est en déclin ? Il n’y a plus de poisson en Méditerranée, crient à qui veut les entendre les professionnels. On a l’impression que les ministères concernés, pour justifier les financements énormes de leurs réalisations qui manifestement ne servent pas à ceux à qui ils les destinent, les implantent pour les rendre plus visibles en plein cœur des sites du pays.
Elle est située à un jet de pierre de Ghazaouet (10 km) et à une encablure de Honaïne (13 km) qui, toutes deux, ont de célèbres ports de pêche où, aujourd’hui, les pêcheurs se lamentent ou se reconvertissent dans le marché informel à cause du manque de poisson par la faute de la pollution et de la pêche à la dynamite, disent-ils. L’appel disponible sur facebook (https://www.facebook.com/groups/249768671722834/) est lancé à toutes les associations pour venir en aide à ce collectif de citoyens qui dénoncent le projet de construction d’un nouveau port de pêche à Sidna Youchaâ. Un projet dont on comprend mal les objectifs avancés. Il devrait soulager le port de Ghazaouet, soutiennent ses concepteurs. Seulement, il se trouve que les pêcheurs de Ghazaouet refusent de se déplacer, de quitter leur ville natale pour refaire leur vie ailleurs.
Frénésie
Leur a-t-on demandé leur avis pour commencer ? Non, bien entendu, comme toujours, car ce qu’ils réclament, c’est un port à Ghazaouet ou à proximité. Construire pour construire autant le faire au plus près. Le bon sens quoi. Le projet du nouveau port va à coup sûr ruiner les fabuleux paysages de Sidna Youchaâ dont la valeur est inestimable pour le développement touristique futur qui ne peut se concevoir aujourd’hui sans la protection de la nature et de l’environnement. Ce sont aussi des sites de grande valeur sentimentale pour les résidents et les vacanciers qui, depuis des générations, fréquentent les lieux. On prévoit de détruire des maisons sur la plage et de supprimer l’oued qui débouche là où est implanté le projet.
Des spécialistes des ports s’expriment et avertissent des dangers de construire un port à un endroit qui n’est pas du tout approprié, comme beaucoup d’ailleurs des 20 nouveaux ports de pêche annoncés par les pouvoirs publics. Celui de Sidna Youchaâ va indéniablement s’ensabler, assurent des experts, car les études manquent de consistance. Celui de Tigzirt l’est déjà, celui d’El Kala est en voie de l’être. Il va falloir déployer de gros moyens matériel et financier pour remédier à ces erreurs qui seront fatales, nous indiquent encore les ingénieurs.
La plage de Madère, près de Bouzadjar, dans la wilaya de Aïn Témouchent, une autre merveille du littoral, est retenue aussi pour un projet de port de pêche. Quel est le véritable but de cette frénésie pour les ports de pêche, alors que cette dernière est en déclin ? Il n’y a plus de poisson en Méditerranée, crient à qui veut les entendre les professionnels. On a l’impression que les ministères concernés, pour justifier les financements énormes de leurs réalisations qui manifestement ne servent pas à ceux à qui ils les destinent, les implantent pour les rendre plus visibles en plein cœur des sites du pays.
Slim Sadki El Watan