2011-07-02
Algerie:Louiza Hannoune representant personnel du président de la République?
Le 21e anniversaire du Parti des travailleurs (PT), célébré hier à la salle Atlas de Bab El Oued à Alger, était l’occasion pour ses militants de faire la fête. Une cérémonie qui a vu se succéder sur scène le ballet de l’Office national de la culture et de l’information et deux chanteurs de rap, Azzou Annaba et le Palestinien Rami FM.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Si la porte-parole du parti Louisa Hanoune, qui a retrouvé des talents d’animatrice de show, a profité de l’ambiance pour passer des messages politiques, et que Abdelmadjid Sidi Saïd, SG de la Centrale syndicale, de s’adresser au mouvement ouvrier, les présents se sont beaucoup déhanchés. A vrai dire, la salle qui compte 3 000 sièges n’a pu contenir toutes les personnes venues des wilayas où le parti dispose d’une base militante. Ont également pris part à la fête, des invités de marque, dont le doyen et fondateur du PT, Mustapha Ben Mohamed, le Français Lucien Gautier, en qualité de représentant de l’Entente internationale ouvrière, Salah Salah, représentant des réfugiés palestiniens, et des cadres du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Bref, Louisa Hanoune n’a pas manqué de se jeter des fleurs. Puisqu’en se félicitant du chemin parcouru par sa formation, la signataire du contrat de Sant’Egidio a surtout revendiqué son rôle dans «la sortie de la crise» ayant ensanglanté le pays pendant une décennie. En effet, le parachèvement du processus de réconciliation nationale passe à ses yeux par la «dissolution du Parlement» et la tenue d’une «assemblée constituante». «C’est la seule voie qui nous mènera à en finir avec les résidus du parti unique», a-t-elle déclaré. Une démarche, ajoute- t-elle, que partage le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. «Lui-même est partisan de cette idée et a avoué qu’il était nécessaire d’aller vers une assemblée constituante, que l’actuelle législature est invalide pour rédiger une nouvelle Constitution. Il est, donc, déraisonnable de promulguer de nouvelles lois avant la rédaction de la loi fondamentale», assène-t-elle. Et d’insister : «Après les consultations sur les réformes politiques qu’il a eu à organiser, nous attendons de lui des décisions courageuses, à la mesure des enjeux, et à la hauteur des aspirations du peuple algérien et de ses jeunes.» Mme Hanoune a, par ailleurs, réitéré les positions de son parti s’agissant de la politique économique du gouvernement. La rupture de l’accord d’association avec l’Union européenne, fer de lance de l’impérialisme comme elle l’a qualifié, l’opposition à la signature d’accords avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et la renationalisation des sociétés nationales cédées aux étrangers dans le cadre du partenariat, sont les maîtres mots de la porte-parole du PT. Egalement lorsqu’il s’agit de politique extérieure, et à la limite du dogmatique, la «libération du peuple frère de Palestine» devrait être priorisée.
«La vente d’Alver d’Oran est contraire à la loi»
Louisa Hanoune a confié que la révision du SNMG sera le point essentiel des discussions de la prochaine tripartite, en septembre, dont elle revendique l’augmentation à hauteur de 35 000 DA, «revenu minimum vital» selon elle, citant une étude réalisée par l’UGTA. Chose que Abdelmadjid Sidi Saïd n’a ni affirmée ni infirmée : «Par ordre de priorités, les dossiers que je mettrai sur la table de la tripartite en septembre sont ceux des retraités et la sauvegarde de l’outil national de production.» Elle lance cependant un pavé dans la mare, enfonçant plutôt le ministre de l’Industrie : «Alver Oran, société d’une valeur de 848 milliards de centimes, est cédée totalement au français Saint-Gobain en vertu d’un contrat paraphé le 26 juin dernier. Elle a été bradée contre seulement 50 milliards de centimes. Plus grave encore, cette cession est contraire à la loi qui limite la participation des étrangers à 49 %, et le contrat est donc nul au même titre que les arguments du ministre de l’Industrie, peu convaincants, qu’il justifie par le fait que le processus de négociation fut engagé avant la prise de cette mesure de 51/49.»
Le 21e anniversaire du Parti des travailleurs (PT), célébré hier à la salle Atlas de Bab El Oued à Alger, était l’occasion pour ses militants de faire la fête. Une cérémonie qui a vu se succéder sur scène le ballet de l’Office national de la culture et de l’information et deux chanteurs de rap, Azzou Annaba et le Palestinien Rami FM.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Si la porte-parole du parti Louisa Hanoune, qui a retrouvé des talents d’animatrice de show, a profité de l’ambiance pour passer des messages politiques, et que Abdelmadjid Sidi Saïd, SG de la Centrale syndicale, de s’adresser au mouvement ouvrier, les présents se sont beaucoup déhanchés. A vrai dire, la salle qui compte 3 000 sièges n’a pu contenir toutes les personnes venues des wilayas où le parti dispose d’une base militante. Ont également pris part à la fête, des invités de marque, dont le doyen et fondateur du PT, Mustapha Ben Mohamed, le Français Lucien Gautier, en qualité de représentant de l’Entente internationale ouvrière, Salah Salah, représentant des réfugiés palestiniens, et des cadres du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Bref, Louisa Hanoune n’a pas manqué de se jeter des fleurs. Puisqu’en se félicitant du chemin parcouru par sa formation, la signataire du contrat de Sant’Egidio a surtout revendiqué son rôle dans «la sortie de la crise» ayant ensanglanté le pays pendant une décennie. En effet, le parachèvement du processus de réconciliation nationale passe à ses yeux par la «dissolution du Parlement» et la tenue d’une «assemblée constituante». «C’est la seule voie qui nous mènera à en finir avec les résidus du parti unique», a-t-elle déclaré. Une démarche, ajoute- t-elle, que partage le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. «Lui-même est partisan de cette idée et a avoué qu’il était nécessaire d’aller vers une assemblée constituante, que l’actuelle législature est invalide pour rédiger une nouvelle Constitution. Il est, donc, déraisonnable de promulguer de nouvelles lois avant la rédaction de la loi fondamentale», assène-t-elle. Et d’insister : «Après les consultations sur les réformes politiques qu’il a eu à organiser, nous attendons de lui des décisions courageuses, à la mesure des enjeux, et à la hauteur des aspirations du peuple algérien et de ses jeunes.» Mme Hanoune a, par ailleurs, réitéré les positions de son parti s’agissant de la politique économique du gouvernement. La rupture de l’accord d’association avec l’Union européenne, fer de lance de l’impérialisme comme elle l’a qualifié, l’opposition à la signature d’accords avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et la renationalisation des sociétés nationales cédées aux étrangers dans le cadre du partenariat, sont les maîtres mots de la porte-parole du PT. Egalement lorsqu’il s’agit de politique extérieure, et à la limite du dogmatique, la «libération du peuple frère de Palestine» devrait être priorisée.
«La vente d’Alver d’Oran est contraire à la loi»
Louisa Hanoune a confié que la révision du SNMG sera le point essentiel des discussions de la prochaine tripartite, en septembre, dont elle revendique l’augmentation à hauteur de 35 000 DA, «revenu minimum vital» selon elle, citant une étude réalisée par l’UGTA. Chose que Abdelmadjid Sidi Saïd n’a ni affirmée ni infirmée : «Par ordre de priorités, les dossiers que je mettrai sur la table de la tripartite en septembre sont ceux des retraités et la sauvegarde de l’outil national de production.» Elle lance cependant un pavé dans la mare, enfonçant plutôt le ministre de l’Industrie : «Alver Oran, société d’une valeur de 848 milliards de centimes, est cédée totalement au français Saint-Gobain en vertu d’un contrat paraphé le 26 juin dernier. Elle a été bradée contre seulement 50 milliards de centimes. Plus grave encore, cette cession est contraire à la loi qui limite la participation des étrangers à 49 %, et le contrat est donc nul au même titre que les arguments du ministre de l’Industrie, peu convaincants, qu’il justifie par le fait que le processus de négociation fut engagé avant la prise de cette mesure de 51/49.»
L. H. nouvelobs